«Je voulais être aimé, je voulais que l’on me prenne dans les bras, qu’on me caresse et qu’on m’apprécie. Mais ma haine de moi-même et ma peur étaient trop intenses.»
Un film à voir car il pose bien des questions sur l'amour et la sexualité. Quand la spiritualité rencontre la sexualité et l'inverse :
The sessions
Il s’agit de «l’histoire vraie du poète et journaliste Mark 0’Brien qui, à 38 ans, a entrepris de perdre sa virginité, dans des conditions assez particulières». Cet artiste américain a survécu à une attaque de polio dans les années 50, mais le prix en a été lourd: il a dû passer la plus grande partie de sa vie dans un poumon d’acier qui lui permet de respirer, ne pouvant en sortir que 2 à 3 heures par jour. Une vie handicapée enfermée dans son corps et son sarcophage d’acier.
Dans l’article original, Mark O’Brien raconte ce qu’il avait en tête quand il a commencé à contacter une assistante sexuelle: «Je voulais être aimé, je voulais que l’on me prenne dans les bras, qu’on me caresse et qu’on m’apprécie. Mais ma haine de moi-même et ma peur étaient trop intenses.» Et après ? «Une chose que j’ai apprise avec Cheryl, c’est que les relations sexuelles ne sont pas l’expression de l’agressivité masculine, mais une douce, tendre, pleine expérience. Mais voilà, cette connaissance m’arrive peut-être trop tard ?»
....Tout a fonctionné, parfaitement. Au point même qu’il a fallu que le duo arrête à la sixième séance, l’un et l’autre commençant à s’attacher. La dernière séance, l’assistante est venue avec un miroir. Mark s’en amuse. Il est drôle et caustique. «Vous croyez en Dieu?» lui demande-t-on? Réponse: «Oui, car il faut bien qu’il y ait quelqu’un que je puisse accuser pour toutes les injustices que je dois porter.»
Mark va rencontrer ensuite une jeune femme. «Vous savez, je ne suis pas puceau», lui dira-t-il en préambule. Il vivra avec elle quelques années jusqu’à sa mort.
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